Banc d’essai: Test de l’ampli stéréo classe A BC EX-362D – L’avis de Ludo

TEST DE L’INTEGRE STEREO BC Acoustique EX-362D

Caractéristiques techniques de l’amplificateur EX-362D :

Section pré-amplification :
° Niveaux entrée ligne XLR (LINE 1)
° Sensibilité : 600 mV / Impédance : 47 kOhms
° Niveaux entrées lignes RCA (LINE 2, LINE 3)
° Sensibilité : 600 mV / Impédance : 47 kOhms

° Puissance RMS de 2x80W sous 8 Ω
° Distorsion harmonique ≤ 0,004% (1kHz, 1W)
° Rapport signal/bruit ≥ 91dBA
° Réponse en fréquence : 20Hz-20kHz
° Impédance d’entrée : 47 kΩ
° Impédance de sortie : 4-8Ω

Connectique :
° Entrée ligne stéréo XLR (LINE 1)
° 2 entrées lignes stéréo RCA (LINE 2, LINE 3)
° Entrée Optique et Coaxiale (DAT)
° Entrée CARTE OPTIONNELLE (OPTION ou LINE 4)
° Sortie stéréo Pré-out en RCA et en XLR
° Sortie Trigger (Jack 3,5mm mono)
° Sortie casque en façade (jack 6,35 mm)
° Borniers haut-parleurs à vis compatible fiches banane et fourche

Dimensions (L x H x P) : 460 x 180 x 464 mm
Poids : 27 kg

Mise en oeuvre et rodage :

Recherche du sens de branchement optimal du cordon secteur. c’est une nouveauté sur la gamme EX, un testeur de phase est intégré.
‘’Un peu joueur’’, j’ai voulu vérifier la véracité de cette bienveillance voulue par le fabricant, et j’ai obtenu les mêmes résultats qu’avec mon multimètre. C’est donc une aide dont vous pouvez vous servir sans crainte d’erreur.

Petite explication permettant de vérifier que son appareil est bien en phase: il suffit de toucher la couronne autour de la LED verte derrière l’ampli BC EX-362D (en prenant soin de ne pas toucher une partie de l’EX-362D ou de votre meuble si celui-ci est en métal !).
-Si la LED s’éclaire en vert, vous n’êtes pas en phase, il vous suffit alors de retourner votre câble secteur dans votre multiprise (opération possible uniquement si vous êtes équipé d’une multiprise type Schuko)
-Si la LED reste éteinte, c’est que vous êtes bien en phase.

Rodage d’une centaine d’heures, alternant le Magic CD de JMR, CD basses fréquences, fichiers QOBUZ. Cycle triple temporisations pour le rodage :
-Temps de chauffe – volume bas
-Extinction – refroidissement
-Temps de chauffe – volume soutenu.

Ressentis sur l’esthétique et la finition :

L’emballage du BC EX-362D :

BC-Acoustique-EX-362D-noir-emballage2Quel ne fut pas mon étonnement en voyant le transporteur décharger « la bête » ! Le carton impressionne, et laisse présager un appareil de taille. Respectable dirais-je.

Premier bon point, en ouvrant le carton je me retrouve face à un second. Un double carton est toujours sécurisant pour le transport d’appareil, surtout quand il pèse son poids (prêt de 30kg sur la balance!). Passé l’ouverture du second carton on découvre une mousse blanche de 30mm particulièrement dense, toutes les parois du carton profitent de cette même mousse, assurant une protection sans faille autour de l’appareil.
Le packaging est extrêmement bien pensé car en soulevant le BC EX362D, on découvre une plaque de cette mousse permettant un ancrage parfait durant le transport (découpes présentes pour les quatre pieds).

BC-Acoustique-EX-362D-noir-protectionProcédons maintenant à la découverte de l’intérieur de l’intégré, afin de voir comment les ingénieurs de BC ont planché pour proposer un produit annoncé de haute qualité…

Prises de vue intérieures du BC EX-362D :

BC-Acoustique-EX-362D-Interieur-1BC-Acoustique-EX-362D-Interieur-2BC-Acoustique-EX-362D-CondensateurBC-Acoustique-EX-362D-RelaisBC-Acoustique-EX-362D-Interieur-3BC-Acoustique-EX-362D-Interieur-4BC-Acoustique-EX-362D-Interieur-5 Une fois le capot massif ôté, nous tombons sur un rangement exemplaire de chaque composant. On distingue alors parfaitement l’énorme transformateur (750VA encapsulé), ainsi qu’un second de type « C-Core » à bruit très faible, dédié pour le préamplificateur et les étages différentiels.
Comme souvent, les ingénieurs de BC Acoustique ne lésinent pas sur les condensateurs de redressement, pas moins de douze unités sont implantées et alignées au garde à vous. On retrouve également cinq paires de transistors audiophiles.

BC-Acoustique-EX-362D-du-dessusPetit tour sur les branchements :

Voici un visuel de source BC Diffusion, assez clair et explicite. Je vais donc développer un peu au cas par cas ci-dessous.

BC-Acoustique-EX-362D-connectique

Pour la liaison de vos appareils, plusieurs choix s’offrent à vous :
– 2x entrées numériques: optique et coaxiale. Ces deux entrées sont sélectionnables par le même bouton, il suffit d’appuyer sur la touche « DAC » de la façade ou de la télécommande, pour passer de l’une à l’autre. Éclairée en blanc, vous activez la coaxiale, en rouge l’optique.

– L’entrée analogique « Line 1 », complétement symétrique est terminée par des fiches XLR.

– Les entrées analogique « Line 2 & Line 4 » sont terminées par des fiches RCA.

– L’entrée « Line 3 », s’utilise soit comme entrée analogique RCA, soit en mode By-pass avec un contournement du volume intégré (Activation par l’interrupteur On/Off placé au dos du BC EX362D). Cette activation permettra une parfaite intégration de l’appareil dans un système home cinema. Le réglage du gain se fera donc par le contrôle de volume de votre intégré HC, le BC EX-362D officiant en tant que de bloc de puissance.

– Vous pouvez également apercevoir une trappe dénommée « OptionalBoard », permettant l’insertion de l’un des modules optionnels de BC et activable par la touche « OPTION » en façade. Trois cartes optionnelles sont aujourd’hui disponibles:
*le préampli phono BC EX PHONO-3X à 99€

BC_Acoustique-ex-phono
*le DAC USB BC EX DAC-U-3X (PCM 24bits/192kHz et DSD 5.6MHz) à 129€

BC_Acoustique-ex-dac-ub-3x
*le DAC USB & BNC BC EX DAC-U-3X (PCM 24bits/192kHz et DSD 5.6MHz) à 169€

BC_Acoustique-ex-dac-ub-3x-BNC– Une sortie « Préout » analogique, ainsi que son homologue symétrique XLR sera à choisir, pour relier un bloc de puissance externe à cet appareil (Si le besoin s’en fait sentir…).

– Les borniers HP sont positionnés de chaque côté de l’intégré, et sont de bonne qualité. Assurant un serrage probant, qui ne prend pas de jeu après plusieurs semaines. Ils acceptent bien sûr les fiches bananes, fourches, ainsi que fils nus de fortes sections.

– L’embase IEC est située sur le côté arrière gauche, le câble secteur fournit par BC Acoustique s’enfiche sans problème, et tiens plutôt bien en place d’ailleurs. Vous pourrez bien entendu changer ce dernier pour un modèle plus qualitatif si l’envie vous en dit. (Pour avoir fait l’essai avec plusieurs câbles/marques, gourmand en courant, le BC EX-362D apprécie l’apport d’un câble secteur plus efficace.)

La mise à la terre est débrayable en cas de boucle de masse, un switch placé sous l’appareil est à changer de position pour cela.

BC-Acoustique-EX-362D-optional-board

La façade du BC Acoustique EX-362D :

– La face avant est intégralement en aluminium, cette façade est assez épaisse ce qui contribue à renforcer l’aspect « costaud – taillé dans la masse » de cet appareil.
-Cette façade comporte plusieurs touches à impulsion s’illuminant d’un halo blanc pur (LED oblige).
-Il est toutefois possible de diminuer l’intensité de ces dernières par la touche « Dimmer » présente.
-La connectique propose quatre entrées analogiques (en comptant l’entrée « option »). Un léger appui sur l’une de ces touches met en route la commutation à relais.
-La télécommande fournie avec le BC EX-362D, permet bien entendu d’accéder à toutes les fonctions de l’appareil, une fois que vous serez confortablement assis dans votre canapé.

BC-Acoustique-EX-362D-TélécommandePortons maintenant notre attention sur le potentiomètre, qui est en fait une roue codeuse.
Le contrôle est fait d’un cheminement de résistances haute-précision qui ne sont aucunement inductifs. L’avantage de ces choix techniques permet une précision diabolique et un ajustement du gain extrêmement pointu. Ce qui prend tout son sens sur un intégré de cet acabit.
Chaque montée ou descente du volume illumine les petites LED, implantées sur le pourtour de ce potentiomètre. Un tour complet allume un des témoins (alignés) situés en dessous de cette roue. Et ce, jusqu’au niveau maximum ou minimum suivant le cas.

La touche « Bias level » vous permet de choisir le mode de fonctionnement et de polarisation de l’amplification interne. Une pression de deux secondes sur cette touche fera apparaitre un cerclage bleu, indiquant que le BC Acoustique EX362D fonctionne en Pure Classe A jusqu’à son niveau maximal possible.
Vous pouvez désactiver ce mode « Bias » (aucune lueur autour de la touche), l’intégré travaillera alors en Classe A sur 50% de sa puissance, pour ensuite continuer en Classe A/B.

La touche « gain » permet quant à elle, d’abaisser le niveau général de -10dB, aidant un réglage plus fin sur des enceintes haute sensibilité par exemple.

Aparté avant les écoutes :
Ce n’est pas la première fois que j’ai des appareils BC Acoustique en essai, j’ai pu noter les améliorations d’une génération à l’autre. Monsieur Roux étant particulièrement à l’écoute sur les retours, les envies de sa clientèle, il s’inspire généralement de ces suggestions, pour la conception des futurs appareils de sa gamme.
J’ai commencé mes tests de produits BC Acoustique, il y a maintenant plus de deux ans, avec le BC Acoustique EX-202. J’ai eu ensuite la chance d’avoir de nombreux appareils de ce fabriquant, notamment le BC Acoustique EX-332D (qui m’avait laissé un très bon souvenir !) avant de recevoir ce général de troupes EX.
J’ai souvent pu m’apercevoir et ressentir qu’il y a une chose qui ne change pas, qui au contraire s’améliore d’un modèle à l’autre, c’est l’apport en courant que ces électroniques fournissent. C’est vraiment peu commun au regard des prix proposés des électroniques du fabricant.
La sonorité et la transparence gagnent aussi en qualité, chaque fois que vous passez sur un produit supérieur, ainsi qu’en ‘’options’’ suivant les modèles (DAC, Bluetooth, entrée optionnelle, By-pass…).

BC Acoustique a fait ses preuves dans la création d’équipements au rapport qualité prix imbattable. La presse spécialisée et les clients de cette marque sont assez unanimes sur ce point (et je le partage). En lançant sur le marché le BC Acoustique EX362D, qui encore aujourd’hui reste le vaisseau amiral de la marque, BC change quelque peu son positionnement marketing, arrivant sur un créneau ou peu de concurrents l’attendaient…
L’idée et l’envie de BC Acoustique était de proposer une « bête de course » qui soit le plus accessible au plus grand nombre. Il aura fallu plusieurs années de recherches et de conception sur ce projet ambitieux.

Les ingénieurs de BC Acoustique ont donc travaillé sans « limite budgétaire’’ ou au plus justement calculé je dirais pour les composants, tout en gardant à l’esprit que ce produit viserait tant les audiophiles avertis, que les mélomanes désireux de monter en gamme d’appareil. Le challenge était improbable pour beaucoup de personne du milieu…

Quelques années plus tard, nous voici donc devant cet enfant tant désiré… Et lorsque l’on m’a proposé de tester cet appareil, j’étais à la fois impatient et rempli de questions. Mes questions trouvèrent vite des débuts de réponses après l’ouverture du BC EX-362D.

L’agencement interne des composants, la finition avec sa large façade en aluminium, le rangement, tout est parfaitement à sa place et c’est un vrai plaisir de voir ce niveau de qualité. Surtout passé les trois zéro dans le prix.

L’alimentation est très bien dimensionnée, il dispose d’un énorme transformateur de 750VA! Les ingénieurs ne se sont pas arrêtés là, ils ont également inclus un petit transfo’ de Type « C-Core » s’occupant entre autre de la pré-amplification.
Quand on repense au prix de vente cela impressionne, l’armada de condensateurs et les paires de transistors audiophiles terminent le pédigrée de ce dernier né.
BC Acoustique a également pensé à prévenir des interférences en équipent le BC EX-362D avec des blindages aux endroits stratégiques. Ces blindages font offices de « boucliers » et cela, couplé au cheminement du plus court possible des signaux, apportent un plus non négligeable sur la finalité du rendu sonore.
Le BC EX362D est imposant visuellement, sa taille, sa robe de métal noir ou silver et sa façade en aluminium brossé lui confère un coté rassurant. Les radiateurs latéraux qui s’exhibent sur les côtés, le pourtour blanc ou coloré autour des touches, participent au mélange de force et tranquillité qu’il dégage. Puis vient l’enchantement sonore, mais ça, on va y venir !

Les écoutes  de l’ampli BC EX362D:

Les matériels couplés :
Sources : DAC Asus Essence STU, lecteur CD Creek Evo50, Sony BDP-S5100 (Blu-Ray)
Câbles : Optique et coaxial Oehlbach, Analogique Jsv Audio, USB Supra, HP Jsv Audio.
Les enceintes : Triangle Signature Theta, DYNAUDIO Excite X14, Monitor Audio Silver 8.
Barrette : Oehlbach Power Socket 905 sur secteur Jsv Audio.

Les albums choisis pour les écoutes :

Album-CD-PPLAlbum-CD Les premières minutes, les premiers titres passés, alors que le BC EX-362D venait tout juste de rejoindre le reste des équipements, furent assez révélatrices… Il y avait quelque chose dans l’aigu et le bas du spectre qui différaient bien des autres intégrés de BC Acoustique passés entre mes oreilles.

Le médium aussi, mais dans une moindre mesure. Tout du moins, à ce moment précis.

Le temps de laisser tourner l’intégré plusieurs jours, alternant le disque de rodage de « JMR (Le Magic CD) » et plusieurs albums bien chargés en basses, très basses fréquences, pour que ce dernier soit « prêt » à donner tout ce dont il est capable.

Pour débuter, je tiens à vous dire que le BC EX-362D est tout aussi à l’aise sur des bibliothèques en attente de puissance, de courant, comme le sont les Dynaudio X14 que sur des colonnes qui ont une impédance fluctuante, qui descendent presque à 1Ω, comme les Monitor Audio Silver 8. Celles-ci appréciant aussi une bonne dose de « vitamines » pour exprimer leur plein potentiel. Les autres enceintes partenaires de ce retour, n’étaient pas plus complexes que cela à « nourrir », c’est donc plus sur la partie sonore à proprement parler que je me suis attardé.

Les albums qui bénéficient d’une qualité (trop rarement rencontrée) de premier ordre que sont ceux de chez « Accoustic Arts » profitent aux écoutes quand les matériels suivent. Dans le cas présent, le rendu passa de magnifique à encore plus magnifique, suivant les enceintes qui officiaient. Aucune place pour l’approximation, ou à un manquement quel qu’il soit.

Les CD de grande distribution (Si je puis l’écrire ainsi) ou fichiers HD « Qobuz » utilisés m’ont donné de bons, très bons moments d’écoutes et ce, sur tous les styles, ce qui permet d’affirmer que le petit dernier de BC Acoustique est ouvert des circuits. Il restitue tout aussi facilement, avec autant de conviction et d’aisance un bon rock tout en puissance, qu’une masse instrumentale et vocale. D’un « Evanescence » à un « Ibrahim Maalouf » ou d’un « Led Zep’ » à un « Asgeir », avec un « Breton » ou « Buena Vista » entre les deux, ça ne perturbe aucunement les puces de traitement du vaisseau amiral du fabricant.

L’attaque de note est d’une rapidité que je n’ai senti que sur des électroniques bien plus onéreuses, sur des marques plus prestigieuses. C’est du direct ici messieurs dames, avec une mention spéciale sur les cordes ou les peaux (J’utilise un CD de Djembé interprété par des musiciens africains. CD qui est juste un
piège pour bien des appareils).

La spatialisation est énorme, même avec des enceintes somme toute assez directives comme les « Triangle Theta », le point central est facilement repérable et crédible. Sur d’autres plus à même sur ce critère, ce ‘’Sweet point’’ est même présent sur plusieurs centimètres autour de la position centrale d’écoute.

L’image sonore possède clairement une tridimensionnalité exemplaire, ça diffuse sur tous les axes, sans qu’aucun n’empiète sur l’autre, sans que l’un ne prenne le dessus sur l’autre. L’écho est assez probant lui aussi, mais un soupçon en deçà des autres.

J’ai par contre particulièrement aimé la hauteur et la projection dont fit preuve le BC Acoustique EX-362D. C’est avec un intégré venant de chez « Naim », l’appareil qui m’a le plus surpris sur ce point particulier.

L’impact donné par les membranes sur le grave ET le médium fait également partie de mes meilleurs souvenirs. Les haut-parleurs s’en donnèrent à cœur joie, sans affolement mal venu à fort volume. Du beau boulot messieurs les ingénieurs !

Revenons maintenant sur ce que « j’avais pressenti » lors des premiers moments d’écoute de cet appareil. Les aigus et les basses m’étaient « apparus » assez différents, par rapport aux intégrés en topologie d’amplification A/B de notre fabricant national. Et le temps passé en sa compagnie n’a fait que confirmer cela. Le haut du spectre, d’un piqué et d’une luminosité de tout premier ordre, est plus mat que sur les autres membres de la famille. Ils ne perdent aucunement en détail, présence et finesse, mais ils sont simplement plus doux sur l’extrémité. La partie pré amplificatrice ne doit pas y être complètement étrangère mais la technologie en « Pure Classe A » est surement celle qui apporte cette signature sonore. La partie basse de la réponse en fréquence n’a fait qu’asseoir cette hypothèse car, si de prime abord les basses vous semblent moindres que sur un BC EX-332D (par exemple), il en est tout autre. Le bas est juste plus musical, plus ferme et dynamique, mais surtout bien plus rapide et impactant. En découle une fausse sensation de manque (un peu dans l’esprit de ce que donne une amplification Classe D, si vous voyez où je veux en venir), il faudra peut-être un petit laps de temps à certains pour s’habituer à entendre, ressentir une ligne de basse plus fidèle. La partie médiane d’une articulation digne d’éloge, fusionne et complète parfaitement les autres registres. En découle une écoute pleine, soyeuse mais qui ne manque pas de poigne ou d’autorité quand le besoin s’en fait sentir !

Sur ce modèle, comme sur l’ensemble de la famille « EX », l’impact et la faculté à remplir l’espace dès les premiers crans du potentiomètre, est toujours aussi plaisant. Comme déjà écrit précédemment, avoir assez de volume sans avoir à ouvrir le robinet est plus qu’appréciable. Personnellement, je déteste les appareils où il faut un certain degré pour entendre et ressentir un minima ce qu’il se passe. Encore plus lorsqu’il y a du monde et que la musique est en fond sonore… Car oui, j’aime tendre l’oreille sur ce qui s’échappe des enceintes, même quand il y a des amis à la maison autour d’un verre.

Bref… Tout cela pour en venir au fait que le BC EX362D se marie facilement, avec un grand nombre d’enceintes, tant sur la sonorité, sur la facilité à les driver et ce, quelque que soit leur gabarit. De plus, l’autorité et l’aisance de celui-ci donnera un joli coup de fouet aux enceintes « compliquées » et améliorera significativement le rendu de tout ce qu’il alimentera. Une pré amplification tout en maitrise, plus sa sculpturale amplification fera mouche, aucun doute la dessus pour ma part !

Et pour les films??
Secondaire pour certains, très important pour d’autres. Comment se comporte le BC EX-362D pour des séances cinéphiles ??

Alors bien que le but premier d’un intégré de cet acabit, ne soit pas la vidéo, de plus en plus de personnes « lâchent » les installations multicanaux, leur préférant un système stéréo trônant dans le salon. Sans entrer dans le débat, car il y a du pour et du contre, je comprends très bien ceux qui écoutent leur film en stéréo ou 2.1. D’ailleurs, il est vrai qu’un caisson venant épauler des bibliothèques (ou petites colonnes), aussi bonnes et performantes qu’elles soient sur de la musique, est un plus appréciable pour les séances cinématographiques.

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L’apport en courant sans faille, combiné à la belle puissance du BC EX-362D, sont des alliés de taille sur des blockbusters comme « Pacific Rim », ou le dernier « Batman ». La musicalité des bandes sonores est excellente, d’une densité et présence de tout premier ordre. Les dialogues sont bien timbrés, largement compréhensibles et pas ensevelis sous les débâcles pyrotechniques. L’intégré étant du plus capable sur les médiums, aide vraisemblablement à rendre la partie vocale avec brio. Les aigus sont lumineux et légèrement projetés, mais l’amplification Classe A de l’appareil les rend totalement exempt d’acidité et ce, même à volume soutenu. La tension, le jeu d’acteurs ressort lui aussi avec conviction. Ce fut particulièrement le cas sur « Nos étoiles contraires » où les intentions sur des scènes « douloureuses » sont presque palpables. Du beau travail, un bon rendu qui vous implique fortement dans le scénario.

Les pics sont gérés d’une main de fer, il m’a fallu baisser le volume sur certaines scènes, tant le BC EX-362D s’en donnait à cœur joie. Les dynamiques sont énormes sur des Blu-ray biens pressés ! Peu d’amplificateurs Home-cinéma sont capables de tant de prestance à fort volume. C’est vraiment impressionnant de pouvoir pousser autant le volume sans qu’une pointe de distorsion ou d’écrasement ne pointe le bout de son nez.

A noter que l’apport d’un DAC externe comme le « Asus Essence Stu » utilisé sur le lecteur bluray « Sony  BDP-S5100 », apporte un delta probant par rapport au lecteur Sony relié directement sur l’entrée numérique coaxiale de l’intégré. De manière plus générale, je dirais que le DAC proposé sur le BC EX362D n’a pas vocation à en remplacer un externe. Mais il a pour lui de se suffire à lui-même sur des émissions de la TNT et de faire le job pour les Blu-ray, en attendant de vous en offrir un plus qualitatif plus tard (bien que bon nombre s’en contenteront très certainement).

Bilan de ce test :
Les avantages :
– La Pure Classe A
– L’autorité et la prestance du rendu
– La sonorité
– L’énorme capacité en courant
– La tenue des membranes (jamais elles ne s’affolent ni perdent de leur maitrise)
– L’attaque de note, les dynamiques et les silences
– Les plans sonores restitués. Tridimensionnels à souhait
– Le projeté justement dosé
– L’entrée (commutable en bypass)
– La qualité de fabrication externe et interne, la qualité et le choix des matériaux, des composants
– La télécommande réactive
– L’ouverture sur l’extérieur par cartes optionnelles
– L’éclectisme probant, le BC EX-362D est tout à fait capable sur tous styles, tous les genres de musiques
– L’aspect rassurant qu’il dégage
– La temporisation qui éteint l’appareil en cas d’oubli (Au bout de 12h), la protection en cas de surchauffe

J’aurai aimé :
– Une profondeur peut-être un chouia moindre. Il faut pouvoir le caser dans son meuble
– Un Dimer à extinction totale pour les séances cinéphile (Oui, j’admets que ce sont des « détails » mais il me fallait trouver au moins quelque chose à écrire ici…)
– Pouvoir garder l’intégré !

Pure Classe A ou… Classe A/AB ??

La Pure Classe A est « dans les grandes lignes » une technologie qui exploite pleinement les étages de puissance et qui sollicite fortement l’alimentation.

En découle une chaleur de fonctionnement importante. De bons dissipateurs sont donc importants sur ce type d’appareil.

La plupart des intégrés présent sur le marché proposent un mode qui utilise les premiers watts en classe A, puis glissent vers un fonctionnement en classe A/B (le plus représentatif dans le commerce).

Une question revient assez souvent pour ceux qui souhaitent acquérir une électronique dite de classe A : « Comment dois-je utiliser mon appareil, devrais-je le laisser en classe A ou en mode « mixte » ?? »
Pour ma part, je répondrai que cela dépend des enceintes couplées. Sur des oratrices de faible rendement, de basse impédance (Voir fluctuante), équipées de nombreux (ou/et) gros haut-parleurs, le mode « Pure Classe A » est celui à privilégier. L’apport en courant étant important sur toute la plage d’utilisation, vous « tiendrez » des enceintes dites difficiles aisément.

Inversement, sur des enceintes de rendement ≥ à 90DB, d’impédance peu joueuse, ne laisser « que » les premiers watts en classe A, est largement suffisant.

Encore plus si, comme ce BC EX-362D, vous gardez 50% de puissance dans cette topologie. Il sera peu probable que vous épuisiez les 40 watts de ce dernier.

Personnellement, je n’ai pas eu besoin de laisser l’ampli BC EX-362D en mode « plein régime » sur les enceintes utilisées lors de cet essai (Ainsi que celles passées après la rédaction de ce dernier). Je n’ai actionné le mode « Bias » que pour cerner les performances de celui-ci dans ce fonctionnement.

De plus, toujours sur les matériels couplés, je n’ai entendu aucune différence de tonalité, de signature sonore, ni de baisse en capacité générale lors des écoutes en mode « mixte ». Chacun choisira donc comment utiliser son intégré, par rapport aux maillons qui seront branchés sur celui-ci.

Quelques conseils ??
– Encore une fois, je ne saurais trop conseiller de joindre un bon câble secteur à votre EX-362D, ses énormes capacités en courant vous le rendront au centuple.
– Dans le même esprit qu’au-dessus, une barrette secteur de qualité, non filtrée de préférence, pour ne pas jouer « le bouchon ».
– Partir sur des liaisons RCA ou XLR, des câbles enceintes de bonne qualité, il serait dommage de perdre l’analyse, le traitement de la pré-amplification en cours de route…
– Une petite heure de chauffe et vous pouvez profiter de votre l’intégré à 100%.

Lorsqu’utilisé en Pure Classe A (la technologie implique une température extérieure élevée), je vous invite, en cas d’utilisation prolongée (sur un volume soutenu ou conséquent), de vous caler en position mixe Classe A – Classe A/B (le mode Bias level avec le pourtour de la touche éteint). Cela maintiendra une température plus basse des étages de puissance sur les longues heures d’écoutes qu’ils vous restent à faire. En utilisation normale, quotidienne, le mode Pure Classe A n’est aucunement problématique, cette précaution ne vaut qu’en cas précité.

Voilà qui finalise ce retour d’impression du haut de gamme BC ACOUSTIQUE 2015.

Je vous souhaite de longues heures de plaisir musical accompagné de ce BC Acoustique EX-362D.

Ludo, Juillet 2015.

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6 Comments

  1. Voilà un superbe test, parfaitement argumenté et qui confirme là qualité de cet ampli.
    si c’est bien celui que j’ai écouté chez mon ami Jo’sur les triangle Duetto c’était juste magique.
    Quelle bonne idée ce Blog

  2. Très bon test qui m’a donné l’envie de l’essayer au plus vite! Chose faite grâce à Jonathan. Je confirme que c’est un excellent ampli, et j’ai retrouvé les qualités mises en avant dans le test.
    Oui une très bonne idée ce blog ! Vivement les prochains tests !

  3. Je rejoins l’auteur du test,et confirme l’excellente conception de ce monstre de qualité,bien que surpris par le manque relative de basses(compare à mon ancien ex 322),celles ci commencent à sortir ,le rodage se faisant et tout en finesse pour l’ensemble du spectre
    Grande satisfaction générale
    Prévoir un meuble solide

  4. Apres 8 heures d’écoute hier
    La son ,le bon ,le grand ,le magique et détaillé commence à sortir
    Enormissime je dirais

    • Et maintenant? comment se produit le son? apres le rodage, quelques conclusions? J’ai l’intention de l’acheter, et je veux ecouter une oppinion avise. 14 octobre, 2018.

      • Ampli intéressant dans cette gamme de prix au niveau puissance, permettant de driver des enceintes assez gourmandes. Sonorité classe A avec un son non agressif et des graves maitrisés non démonstratif. Produit fiable sauf les LED sur la façade avant qui lâchent et qui sont non remplaçables par BC Acoustique (plus de pièces de rechange dispo)

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