Banc d’essai: Test de l’ampli stéréo CAMBRIDGE CX-A80 – L’avis de Ludo

TEST DE L’INTÉGRÉ STÉRÉO CAMBRIDGE CX-A80

Caractéristiques techniques de l’amplificateur Cambridge CX-A80 :

°Puissance: 2x 80W RMS sous 8 Ohms, 2x 120W RMS sous 4 Ohms
°DAC: Wolfson WM8740
°Réponse en fréquence (+/-1dB): 5Hz– 60kHz
°Entrées analogiques: 1x XLR, 4x RCA, 1x Jack 3,5mm (façade avant)
°Entrées numériques: 1x S/PDIF coaxial, 2x TOSLINK optique, 1x USB audio
°Bluetooth via BT100 (non inclus)
°Sorties: Speakers A+B, 1x Jack 3,5mm (casque), 1x Préamp, 1x Subwoofer
°Consommation max: 750W
°Consommation en veille: <0.5W
°Dimensions (H x L x P): 115 x 430 x 341mm
°Poids: 8.7kg

Mise en oeuvre et rodage :

Recherche du sens de branchement à l’aide d’un voltmètre. Sens de branchement inversé sur l’appareil d’essai. Rodage d’une centaine d’heures, alternant le Magic CD de JMR, CD basses fréquences, fichiers QOBUZ. Cycles triple temporisation pour le rodage:

  • Temps de chauffe – volume bas
  • Extinction – refroidissement
  • Temps de chauffe – volume soutenu.

Ressentis sur l’esthétique et la finition :

L’emballage :

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Chose qui ne change pas chez le fabricant, c’est l’emballage fortement qualitatif et un agencement des câbles fournis intelligemment placés.
Le carton lui-même est certes d’épaisseur classique, mais les grosses et nombreuses mousses internes font que l’appareil ne craint que peu les manipulations « sportives » de nos transporteurs.
Tout le nécessaire aux branchements est inclus, ainsi que la notice et une petite photo de remerciement. Rien à dire, l’acheteur sera face à une belle attention à son égard à l’ouverture de son nouvel intégré.
La télécommande est assez lourde, tient bien en main, est réactive et peu directive. Tout juste le rond central est peu rigide sous la pression des touches, mais il a l’avantage de ne pas « cliquer » comme une souris de PC comme une autre marque Japonaise testée il y a quelques temps…

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Le nouveau design Cambridge fait beaucoup plus léger, plus aérien dirais-je. L’appareil fait plus haut de gamme que la série précédente. Le pied avant (en plastique c’est dommage) donne une signature visuelle à la marque, que l’on retrouvera sur le reste de la série CX.

Trois petits potentiomètres (à pression) prennent place sur le côté droit du Cambridge CX-A80, à côté du potentiomètre de volume APLS (à la course précise, qui tourne à l’infini sur lui-même). Ces derniers donnent accès aux réglages de balance, de grave et d’aigu. À noter que le mode Direct de l’intégré, dont la touche se trouve au centre du bandeau d’indication, désactive les réglages précités.

L’activation/désactivation Speaker A et/ou B, ainsi que la touche Mute (d’action totale) sont placés à droite de l’accès au mode Direct.

Les touches D1 à D3 activent les entrées numériques présentes au dos de notre appareil, les A1 à A4 : les analogiques et enfin celles USB/Bluetooth sont placées en bas à droite de notre panneau de contrôle. Le changement de couleur vous indiquera si vous avez actionné le mode USB ou Bluetooth (qui est en option pour sa part)

Pour finir le tour de cette face avant, deux prises jack sont présentes sur la gauche (une sortie casque & une entrée pour smartphone par exemple), juste à côté du bouton On/Off de l’intégré.

Le fabricant Anglais a pourvu son intégré de plusieurs réglages intéressants. Je vous invite donc à lire le manuel afin de ne pas passer à côté.

Pour commencer, passer votre ampli Cambridge CX-A80 en USB 2.0 afin de profiter de vos fichiers jusqu’au 24-bit/192kHz. Pour cela, il faudra télécharger le driver sur le site de Cambridge.

Voici le lien vers la page :

https://techsupport.cambridgeaudio.com/hc/en-us/articles/203239901-Why-isn-t-my-CXN-playing-USB-Audio-from-my-PC-Mac-at-24-bit-192kHz-

Ceci fait, je vous conseille de couper la mise en veille auto, qui sur l’intégré testé, avait la fâcheuse tendance à me faire un petit « clic » toutes les heures… Désactiver la « protection » des enceintes couplées est une voix intéressante, car l’appareil est plus dynamique et rapide une fois « libéré » de cette option. Les impressions d’écoutes qui suivront seront effectuées avec ces réglages.

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Tout d’abord, merci Cambridge pour les indications de toute la connectique arrière, écrites dans les deux sens de lecture! C’est sympa de ne pas avoir à jouer le contorsionniste une fois le Cambridge CX-A80 placé dans un meuble.

Il y a fort à parier que les nombreuses et diverses entrées présentes sur la face arrière répondront à toutes les demandes de l’utilisateur. Pour le placement tarifaire, je ne vois vraiment pas ce qui pourrait manquer.

  • Entrées numériques aux formats Coaxial et Optique (x2) acceptant les fichiers HD et permettant le raccordement de votre TV, lecteur BR ou console de jeu…
  • Trois entrées analogiques type RCA et une XLR.
  • Une sortie Pré out stéréo, ainsi qu’une sortie Sub mono. (à noter que cette sortie caisson n’a pas de réglage de coupure, ce qui est dommage vu que Cambridge avait la possibilité d’insérer des réglages via son afficheur central…)
  • Une entrée USB asynchrone de type B (24/192Hz une fois passée en 2.0) et une pour l’adaptateur Bluetooth disponible en option.
  • Deux paires de borniers enceintes sont implantées l’un au-dessus de l’autre. (ces borniers, une fois les obturateurs sortis, acceptent les fiches bananes sans souci. Sinon, câbles nus de fortes sections ou fiches types fourches sont acceptés sans manipulation particulière. Le serrage des borniers mérite une petite visite de contrôle sur les jours suivant, ces derniers perdants un peu de « force »de serrage les premiers jours)
  • Le câble secteur fourni tient bien en place dans l’embase IEC, ce qui n’est pas toujours le cas. Les fiches sont bien ancrées au châssis de l’appareil, elles n’ont pas bougé d’un iota lors de mon test « solidité » effectué avec les fiches pro de chez Neutrik.

Aparté avant les écoutes :

Cambridge Audio « promet » un rendu plus musical, plus de tenue et de puissance sur sa série CX, en comparaison de son ancienne série composée à l’époque des Azur 351A et 651A.

Le Cambridge 651A justement, m’avait laissé une bonne impression pour son prix à l’époque de son test. C’est donc avec une certaine sérénité que je partais sur l’essai de cet ampli Cambridge CX-A80, qui se pare d’une connectique bien plus complète et au goût du jour, ce qui n’est pas négligeable.

Voyons donc, enfin, entendons donc plutôt… comment sonne ce Cambridge CX-A80 maintenant !

Les écoutes du Cambridge CX-A80 :

Les matériels couplés :

Sources : PC Lenovo sur DAC ASUS Essence STU ou DAC intégré du CX80, Panasonic DMP-BDT700
Câbles : Full JSV Audio
Les enceintes : Wharfedale Diamond 220, Dynaudio Contour 1.4LE, Magnat Quantum 1003S, Taga Platinum F60 V2, Jamo J110SUB
Barrette : Oehlbach Power Socket 905 (sur secteur Jsv Audio). Secteur Jsv Audio sur le CX80 en fin de test.

Les albums choisis pour les écoutes:

Album-CD

D’emblée, la sonorité propre au(x) DAC Wolfson s’entend dès les premières notes qui s’échappent du Cambridge CX-A80. Ce qui n’est pas pour me déplaire loin de là. Certains d’entre vous savent que j’ai une petite affection pour les puces Wolfson.

Secundo, et ça c’est une des différences notable avec feu le 651A… Il y a beaucoup plus d’ampleur, de détails à bas volume. Clairement des choses s’entendent, se ressentent sans avoir besoin d’un volume important. Sur ce point et malgré les nombreuses marques testées, je peux écrire que c’est encore assez rare d’avoir de bonnes restitutions qui passent lorsque le volume n’est pas bien haut.

L’alimentation revue par Cambridge tient donc ses promesses à bas et mi niveau de puissance pour le moment. D’ailleurs, il y a eu deux couples assez probants sur les écoutes « d’ambiance »; les enceintes Magnat 1003S et les Wharfedale 220 (bien que de rendement plus modeste). Inversement, les membranes des enceintes Dynaudio 1.4LE « trainaient quelque peu »… Et malheureusement, même en poussant le volume du Cambridge CX-A80, ce dernier n’avait pas les capacités requises pour ces oratrices qui demandent une attention plus conséquente sur leur partenaire donneur de courant. Elles cédèrent donc leur place au profit d’enceintes plus en adéquation avec cet intégré anglais.

L’ampli Cambridge CX-A80 est capable d’accompagner ce que j’appellerai de petites colonnes équipées d’un ou plusieurs haut-parleurs, tant qu’ils n’excèdent pas un diamètre de 16cm (à mon avis), une sensibilité qui avoisine les 88/90DB et que l’impédance ne soit pas trop torturée. Les colonnes venues de Pologne, à savoir les Taga Harmony F60 V2, en ont attesté lors des sessions effectuées avec elles.

Le Cambridge CX-A80 est plus à son aise à fort volume sur des bibliothèques comme celles utilisées lors des tests. Il courbe l’échine assez rapidement passé un certain volume. Il m’a été possible de dépasser les deux tiers de la course du potentiomètre. Ce qui est déjà conséquent en terme de volume ressenti, ou de sensation sonore je le concède, mais… Si l’envie d’ouvrir le robinet des watts en grand, sur un morceau qui vous y invite, vous prend, le Cambridge CX-A80 deviendra moins musical, moins précis et une pointe de stridence vous rappellera à l’ordre. A noter que les petits réglages que je vous ai soumis quelques lignes plus haut améliorent assez nettement ce point. Le changement du câble secteur d’origine pour un plus « performant » aidera aussi. Le Cambridge peu chanter plus fort, aller plus haut qu’avec les réglages d’usine et le câble fourni. Là où certains intégrés concurrents se bonifient avec des « attentions externes », le Cambridge CX-A80 se libère littéralement.

L’apport d’un caisson en soutient des enceintes qui œuvraient, au cas par cas, ne soulageât point l’alimentation du Cambridge, car bien que l’idée de proposer une sortie dédiée au caisson soit une bonne initiative, le fabricant n’échappe pas « à l’oubli » fait par quasiment toutes les marques… Il n’y a aucun réglage de basse management et sans coupure des enceintes couplées, celles-ci continuent à recevoir tout le signal, au lieu d’être redirigé vers le caisson.

Les performances du compagnon anglais sur l’ouverture, sur l’étagement des plans sonores fait plaisir à entendre, il est là aussi, plus capable que son prédécesseur. La scène bâtie est aussi large que solide, et si les enceintes mariées en ont la capacité, la profondeur est à croquer. La hauteur est plaisante, mais un soupçon en retrait par rapport aux autres plans, sans rien de rédhibitoire pour la catégorie de l’appareil.

Les basses distillées par le Cambridge CX-A80 sont physiques, dotées d’une belle lisibilité et d’assez de degrés pour ressentir et entendre les différences présentes sur le bas du spectre. Je précise qu’en branchant normalement l’intégré, une légère projection était présente sur le haut grave/bas médium, qui a disparu après branchement en inversé. L’appareil ayant sa phase inversée pour rappel.

La partie dédiée aux médiums est un des points forts du Cambridge CX-A80. Ils font preuve d’une belle suavité, d’une ampleur plaisante et d’une articulation suffisante pour bien discerner les mots des interprètes. Une signature a tendance « chaude » qui ne sombre pas dans l’excès, un bon dosage du DAC Wolfson réalisé par les ingénieurs de la marque. J’aurai apprécié un peu plus d’impact dans le médium. Les bonnes performances sur les autres critères de cette partie charnière du son permettent de passer outre ce petit manquement.

L’aigu soyeux mais détaillé détonne sur sa spatialisation, ce qui nous donne une bien belle ouverture sur le haut du spectre. Peu de risque de dérive tant que vous ne tirez pas l’intégré dans ses retranchements. Je note cependant que la luminosité m’apparait plus poussée que sur le 651A, ce qui donne une petite accroche supplémentaire, fort appréciable sur les cordes d’Eric Bibb par exemple.

La dynamique ne fait pas défaut à notre appareil, il suit les ordres dictés par la source et cela, sans rechigner, tant que vous ne l’amenez où il ne peut, en terme de volume. Les dynamiques se suffisent à elles-mêmes la plupart du temps, mais auraient peut-être mérité un peu plus d’assiduité sur des musiques orientées Rock, Pop/Rock.

Voilà qui termine la partie des essais purement musicaux, but premier d’un intégré stéréo. Passons maintenant au rendu de séances cinéphiles. Le Cambridge CX-A80 étant équipé d’entrées lui permettant le raccordement de sources telles que TV ou lecteur BR, il serait dommage de pas l’essayer à cet exercice.

Et pour les films??

BRSecondaire pour certains, très important pour d’autres… Les séances cinéphiles sont-elles envisageables avec ce dernier né de chez Cambridge?

Comme ressenti lors des écoutes musicales, la bonne prestation du Cambridge CX-A80 sur les médiums, aide à la bonne compréhension des dialogues qui ressortent bien du reste du spectre sonore.
Les basses descendent bas mais surtout avec beaucoup de poids et de degrés. La voix de Bane ressort avec force et détails.
Rien à redire sur le haut du spectre, qui reste en place et précis, tant sur les moments calmes que sur ceux plus « agités ». Je trouve l’aigu plus vif que lors des écoutes de musique. J’en viens à me dire que Cambridge a soigné son entrée numérique coaxiale !
La spatialisation et les étagements sont bien-là, mais un chouia plus « resserrés » cependant… Une petite projection générale bien venue fait son apparition, ce qui donne une proximité très sympa aux scènes avec effets pyrotechniques.
Sans surprise, l’ampli Cambridge CX-A80 vous suivra lors de vos visionnages de films sans que cela lui pose problème, tant que vous ne le poussez pas trop « haut ». Ce qui est d’ailleurs surtout valable sur des blockbusters comme le dernier Batman ou Pacific Rim. Sur des films plus intimistes tels que Nos étoiles contraires, il sera moins sollicité en capacité de courant, donc plus souple sur son niveau de volume maximum.

Bilan de ce test :

Malgré les petites choses de ci, de là, où j’ai trouvé matière à écrire, il y a une chose qui est sûre… C’est que j’ai passé un bon moment en compagnie de cet intégré stéréo Cambridge CX-A80. Sa signature sonore, son agilité à faible volume, sa facilité d’utilisation et son ouverture « d’esprit » sur les possibilités d’écoutes font qu’au final, cet intégré m’apparait recommandable pour qui s’aventure sur le chemin du plaisir musical, ou pour un système secondaire pour ceux qui possèdent quelque chose de plus cossu sur leur système principal.

J’ai aimé :

  • La qualité d’assemblage dans son ensemble.
  • L’alimentation toroïdale.
  • Les entrées numériques présentes et la qualité de rendu sur ces dernières.
  • Le DAC Wolfson à la sonorité reconnaissable dès les premières notes retranscrites.
  • La signature sonore douce mais définie et aérée (mention spéciale aux médiums suaves et articulés).
  • Les basses puissantes et dotées d’une belle analyse.
  • L’image sonore d’une jolie dimension.
  • Les bonnes performances à bas volume. (qui rappellent une marque d’électroniques française qui excelle sur ce point)
  • Le menu donnant accès à plusieurs options dont certaines améliorent les performances.
  • La télécommande réactive et peu directive.

J’aurai aimé :

  • Un peu plus de tenue à fort volume.
  • Un peu plus d’énergie, toujours à haut volume.
  • Des borniers enceintes plus qualitatifs.
  • Une sortie Sub avec fréquence de coupure.
  • Un mode Direct plus probant. (j’ai d’ailleurs le fort sentiment qu’il n’agit que sur le contournement des correcteurs de tonalités et de balance…)

Quelques conseils ?

  • Encore une fois, je ne saurais trop conseiller de joindre un bon câble secteur à votre « CX-A80 », ce dernier vous le rendra bien. (clairement mieux à fort volume !)
  • Dans le même esprit qu’au-dessus, une barrette secteur de qualité, non filtrée de préférence, pour ne pas jouer « le bouchon ».
  • Mesurer pour le sens de branchement de votre secteur, le sens était inversé sur l’appareil testé.
  • Désactiver la temporisation ainsi que la protection.
  • Une petite demie heure de chauffe et vous pouvez profiter pleinement de votre intégré.

Voilà qui finalise ce retour d’impressions de la série CX de Cambridge Audio. Je vous souhaite de longues heures de plaisir musical accompagné de cet intégré Cambridge CX-A80.

Ludo, Novembre 2015.

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7 Comments

  1. Bonjour à vous ! Sur l’amplificateur Cambridge CXA 80 tu aurait aimé une sortie sub avec fréquence de coupure? C’est quoi au juste ça ? Qu’est-ce ça veut dire? Est-ce que mon sub va fonctionner normalement? En passent j’ai un sub actif! Pouvez-vous me répondre à cette question si possible merci et bonne journée

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