Banc d’essai: Test de l’ampli MARANTZ SR7010 – L’avis de Ludo

Caractéristiques Techniques de l’amplificateur Marantz SR7010:

Amplification:
°Amplificateur 9.2
°Puissance de sortie (sous 8 Ohms, 20 Hz à 20 kHz, DHT 0,08 %, 2 canaux) : 125 W
°Puissance de sortie (sous 6 Ohms, à 1 kHz, 2 canaux) : 165 W
°Puissance de sortie (sous 6 Ohms, 1 canal) : 200 W
°Rapport signal /bruit : 100 dB

Conception:
°Topologie d‘amplification basée sur la réaction d’intensité
°Modules HDAM (Hyper Dynamic Amplifier Modules)
°Composants audio de haute qualité

Audio:
Décodeurs intégrés :
°DTS-HD Master, DTS:X, DTS Neural:X, DTS 5.1, DTS-ES, DTS 96/24 Dolby True HD, Dolby Atmos, Dolby Surround, Dolby Digital Plus, Dolby Digital EX, Dolby Pro-Logic IIz

Vidéo:
°Conversion vidéo CVBS / HDMI, comp. / HDMI
°Mise à niveau et traitement vidéo 1080p, 30/25/24 Hz 4K
°Certification ISF
°Dernière version HDMI avec résolution 4:4:4 60 Hz 4K
°Huit entrées/deux sorties HDMI (60 Hz 4K, 3D, ARC, HDR, BT2020)
°Prise en charge HDCP 2.2 complète au niveau de toutes les entrées
°Traitement vidéo élaboré avec mise à niveau des signaux vidéo numériques et analogiques jusqu’à 4K

Réseau:
°Certification DLNA (version 1.5)
°Formats destructifs MP3 / WMA / AAC
°Formats non compressés FLAC / ALAC / WAV / AIFF
°Streaming DSD (2.8)
°FLAC HD 192/24
°WAV 192/24
°ALAC 96/24
°Lecture en continue (FLAC, WAV, ALAC, DSD)
°Streaming audio AirPlay
°Compatibilité Windows PlayTo/Windows 8/RT
°Radio Internet (vTuner)
°Spotify Connect
°Compatibilité avec l’application Remote pour Android/iOS
°Ethernet / Wi-Fi (antenne double)
°Radio
°Tuner FM/AM
°Connectivité sans fil
°Bluetooth
°WiFi

Fonctions de confort:
°Configuration automatique des enceintes à l’aide du microphone
°Audyssey MultEQ XT Audyssey Dynamic EQ / Dynamic Volume
°Pass-through HDMI en mode veille
°Pass-through vidéo 3D
°Canal de retour audio
°Interface utilisateur graphique avancée avec affichage à l’écran (Advanced GUI)
°Superposition de l’interface utilisateur graphique sur HDMI
°Assistant de configuration (anglais, allemand, français, espagnol, italien, néerlandais, suédois, polonais, russe)
°Quatre préréglages Smart Select 4 presets
°Répartiteur variable
°Redirection optimisée des basses sans caisson

Connectique:
°Entrées/sortie vidéo composites : 2+1 / 1
°Entrées/sortie vidéo composantes : 2 / 1
°Entrées/sorties HDMI : 7+1 / 3 Entrées audio analogiques : 4+1 / 0
°Entrée audio optique numérique : 2
°Entrée audio coaxiale numérique : 2
°Sortie Pre-out multicanal (13.2)
°Sortie Pre-out audio Zone 2
°Sorties caisson de basses : 2
°Entrée audio multicanal (7.1)
°Borniers enceintes A/B
°Fonction Bi-Amp ou Front B ou hauteur (réglage 5,1 canaux)
°Borne d’enceinte surround ou multi-pièces après attribution
°Contrôle RS232/Contrôle Web
°Voyant clignotant infrarouge entrée
°Bus à distance Marantz Réseau : (mise à jour/contrôle IP)
°Entrées avant : audio / composite / HDMI / USB Audio USB / pour iPod / pour iPhone

Alimentation:
°Consommation électrique : 710 W
°Consommation électrique sans production de son (mode ÉCO activé / désactivé) : 65W/110W
°Consommation en veille : 0,2 W (0,5 W avec CEC et 2,7 W en veille réseau)

Généralités:
°Dimensions maximales (lxhxp) : 440 x 185 x 411 mm Poids : 13,8 kg

Mise en œuvre et rodage:
Recherche du sens de branchement (phase, fuite magnétique du transformateur) à l’aide d’un voltmètre : Normal, écart non significatif en sens opposé sur l’appareil testé. Rodage d’une centaine d’heures, alternant le Magic CD de JMR, CD basses fréquences, fichiers QOBUZ. Cycles triple temporisation pour le rodage:

  • Temps de chauffe – volume bas
  • Extinction – refroidissement
  • Temps de chauffe – volume soutenu

Ressentis sur l’esthétique et la finition:

L’emballage:

bloggif_567870c2d4178

Carton de belle taille, avec sérigraphies sur tous les côtés

bloggif_56786f6898f10

bloggif_56787141ac6d9

bloggif_56786fa2abe57

bloggif_56786f3996654

bloggif_56786fda50dce

De larges et épais pourtours de polystyrène protègent intégralement le Marantz 7010. Le câble secteur, la télécommande, le nécessaire à la calibration… Tout est posé dans différents compartiments découpés dans ces protections. Une enveloppe type feuille de mousse, entoure complètement le SR7010. Le carton en lui-même est assez rigide, et ses angles sont épais ils résistent bien aux pressions ou déformations possibles lors du transport de l’appareil.

À noter que Marantz fourni de petites étiquettes pour repérer vos câbles d’enceintes lors des branchements, ce qui est pratique pour s’y retrouver si vous débranchez vos câbles pour une raison X ou Y. Un trépied en carton (à monter) où poser le micro Audissey pour la calibration (je reviendrai sur ce point plus tard) est également inclus, ce qui sera d’une aide certaine pour qui ne possède pas de trépied photo. Un mode d’emploi « rapide » ainsi qu’un CD Rom avec le manuel complet, les piles de la télécommande (rétroéclairée), deux types d’antennes hertziennes, deux antennes orientables à visser (Wifi et Blutooth) terminent la liste des équipements présents dans cet emballage.

Présentation de l’appareil:

Aparté rapide avant les écoutes:

Marantz sur son SR7010 à lui aussi décidé de passer chez AKM pour son DAC interne ce qui n’est pas pour me déplaire. Les puces AKM sont pour moi parmi les plus musicales et dynamiques, sans que le rendu ne soit trop lumineux ou numérique. De plus en plus de fabricants équipent leurs appareils avec ces puces, ce qui n’est pas anodin vu l’engouement des personnes ayant entendu les performances de celles-ci.

Le micro fourni, est plus précis sur les mesures réalisées d’après le fabricant, ce qui devrait améliorer encore les performances de l’Audissey XT32 présent sur ce Marantz SR7010.

L’alimentation avec ses modules HDAM, plus ses deux bons condensateurs de filtrage, promettent une certaine tenue en comparaison à un circuit d’alimentation plus classique… Mais qu’en sera-t-il vraiment en situation ? Nous allons voir ça ensemble ci-dessous.

Les écoutes du Marantz SR7010:

Les matériels couplés:

Sources: PC Lenovo sur DAC Asus Essence STU, Panasonic BDT700, USB directement branché sur l’intégré.
Câbles: Full JSV Audio, sauf l’optique de chez Oehlbach.
Les enceintes: Magnat Shadow et Triangle Elara avec caisson Dynaudio SUB250II.
Barrette: Oehlbach Power Socket 905 (sur secteur Jsv Audio).

Pour les films:

352693BR7010

L’expérience cinéphile proposé par Marantz diffère quelque peu de la concurrence, ou du moins de celle que j’ai eu l’occasion de tester. L’exubérance, le « rentre dedans » n’est pas vraiment la voie choisie par Marantz. Ici c’est plus posé, plus tempéré que chez certains ,ce qui n’est aucunement négatif. Nous n’avons pas tous les mêmes envies, les mêmes atomes crochus par rapport à la manière d’écouter un film, ou la musique.

Bien qu’incontestablement plus doux que les derniers appareils passés entre mes oreilles, le Marantz SR7010 n’en est pas pour autant dénué de détails et de ciselé sur son rendu. Il y a multitude de micros détails qui ressortent de ses composants, l’aigu est fouillé et possède une luminosité certaine, qui est simplement plus tamisé que chez d’autres. Cette particularité est plus qu’appréciable sur les chaines de notre TNT nationale, ou les stridences ou sifflantes de plusieurs chaines SD sont quasiment imperceptibles sur les Triangle Elara, et fortement contenues sur les Magnat Shadow, au rendu plus clair. C’est un point non négligeable pour qui regarde ou écoute beaucoup plus sa TV que de films sur son lecteur Blu-ray.

Les options Audissey, Dynamic EQ et Dynamic volume, apportent un réel plus lorsqu’ils sont justement réglés, j’y reviendrai dans le paragraphe dédié à la calibration.

Pour les films j’ai gardé le mode Dynamic EQ mais désactivé celui du volume, qui tassait trop les bandes sons des blockbusters choisis. J’ai validé le mode Audissey Référence toujours pour les films, mais pour le concert live de M Collins j’ai préféré le mode Flat, plus réaliste et clair.

Je dois d’abord avouer qu’il m’a fallu quelques temps pour me « sortir » des oreilles l’intégré passé en essai juste avant ce Marantz SR7010. J’ai donc tout bonnement passé quelques jours sans rien hormis la TV comme source sonore… Je peux vous dire que c’est radical et qu’une fois remis l’appareil en route, il est bien plus aisé de cerner les capacités de ce dernier.

L’intégré home-cinéma Marantz SR7010 nécessite de tourner quelques jours pour qu’il se « temporise » et que ses composants « prennent place ». Le rendu gagne sur tous les tableaux, donc laissez le prendre son temps pour qu’émerge de ses entrailles.

Bien que cela soit étrange pour certains je vous invite à changer le câble secteur fourni par un modèle plus qualitatif de votre choix (d’ailleurs, avant d’oublier, mesurer l’appareil pour trouver son sens de branchement, mon modèle était en inversé.). Le changement est non seulement audible sur ses performances sonores, mais pas que… La calibration Audyssey XT32 en profitera également, donc pourquoi s’en priver.

La première galette bleue passée, fut celle du concert live de M P. Collins histoire d’entendre de facto « si » le duel de batterie que j’affectionne tant, me donnera le foot tapping et l’envie de monter le volume que j’attends sur ce Blu-Ray… Alors il est sûr que ce Marantz a des gènes musicaux probants, les partitions il gère, et pas qu’un peu. Le jeu de batterie du maitre ressort avec conviction et il y a un beau discernement sur les impacts ou sur les frappes. Le plaisir est bien présent, c’est déjà ça!

Les montées de volume n’étaient malheureusement pas aussi vives ni aussi franches que je ne l’aurai souhaité, il manque le live à la restitution si je puis l’écrire ainsi … La scène recréée n’est pas retreinte, les instruments sont de tailles réaliste, il n’y a rien à redire sur ces points, ni sur d’autres passages (titres) ou la voix de l’artiste vous arrive avec sa tessiture on ne peut plus reconnaissable.

Pour ce test l’intégré s’en sort honorablement sur beaucoup de points, il frôle le sans faute sur le spectre sonore et la scène bâtie. Pour tout dire, il n’y a que ce côté plus intimiste, moins entrainant que chez certains concurrents qui m’a manqué un peu.

À noter que le mode Flat de l’Audissey améliore pas mal les choses celui dit  « de Référence » est à mon sens trop descendant, shuntant le haut du spectre de cette luminosité, de ce mordant nécessaire à la musique.

Pour aller au bout des choses, j’ai refait une calibration multipoints (plus resserrés), bypassé l’EQ des frontales (Magnat Shadow en l’occurrence). Puis repassé deux titres de ce live, avec le Dynamic EQ activé, et le Dynamic Volume sur off.

Il n’y a pas photo ! Le rendu est plus jovial plus de vie s’échappe maintenant des frontales. Une légère dissonance entre centre et avant est présente, mais sur laquelle je passe outre, tant le plaisir est décuplé par rapport aux écoutes faites précédemment. Le Live n’y est pas encore au sens où je l’entends, mais c’était quand-même réellement mieux, donc Bypass L/R fortement conseillé pour des visionnages de concerts messieurs dames.

En home-cinéma, le canal central est aux petits soins, l’EQ maitrise celle-ci brillamment, les dialogues servis sont dotés d’une ampleur et d’une présence qui n’appellent pas la critique. Son recoupement avec les colonnes s’effectue en douceur, sans heurt, sans trou lorsqu’un glissé passe d’une enceinte à l’autre sur le trio frontal. La prestation de cet appareil fait partie du peloton de tête sur ce critère.

Les arrières quant à elles, ne rechignent pas à la tâche qui leur est alloué, remplissant ce rôle très correctement. Les effets surrounds sont enveloppants, diffus et détaillés. Rien à redire là-dessus non plus. Tout juste, mais vraiment un chouia… J’aurais apprécié un peu plus de hauteur sur certains effets mais bon, c’est tout de même très satisfaisant.

L’Audissey XT32 travaille sur le caisson efficacement, il est clair que celui-ci sonne bien mieux une fois la calibration effectuée. Surtout avec le bon niveau de référence du Dynamic EQ validé, qui se choisira en fonction des écoutes que vous ferez. Je reviendrai sur cela dans le chapitre concernant l’Audissey.

La bulle tant recherchée en home-cinéma est ici assez convaincante. L’auditeur est plongé au cœur du spectacle, les sons entourent, passent, virevoltent sur les enceintes avec facilité et agilité, le Dynamic EQ jouant d’ailleurs un rôle loin d’être anodin.

Sur les films choisis, il y a une chose surprenante qui s’est produite… Rares sont les matériels eus en essais, ou je n’ai pas regardé le dernier Fast and Furious, et encore moins Tron Legacy avec un volume soutenu. Mais cette fois, malgré un volume plus « modéré » dans l’absolu, les bandes sons ressortaient avec une présence et une prestance, remplissant très convenablement ma pièce. Et comme la signature plus introvertie du SR7010 « tempère » les dynamiques des scènes d’actions… Je ne me suis pas laissé partir à des niveaux sonores délirant (bien que j’adore écouter ce genre de film avec des sensations !). Comme si le Marantz calmait les ardeurs de votre serviteur. Cet intégré m’aurait-il communiqué sa zénitude ?

Pour tester son comportement à fort niveau c’est de nouveau Tron Legacy que je choisi pour pousser le Marantz dans ses retranchements. Dans mon salon de 22M2 (sur les Triangle Elara) il ne m’a été possible de dépasser 75 sur la graduation de volume, 72 étant le juste milieu puissance/qualité sonore pour être précis. Passé ce réglage l’amplification montre ses limites, les choses se resserrent, de la saturation apparait rapidement. Alors oui le volume ressenti était conséquent, et devrait satisfaire un grand nombre d’utilisateurs, mais pour ma part, je trouve qu’on est en droit de s’attendre à plus d’un appareil de ce prix.

Passons maintenant aux écoutes en stéréo, domaine ou Marantz a toujours tiré son épingle du jeu par le passé. Voyons donc s’il en est de même cette année.

Les albums choisis pour les écoutes:

725039cd7010

Sur sa partie stéréo (mode Pure direct enclenché), ce SR7010 ne saurait démentir la réputation de Marantz sur la musicalité de ses productions milieu/haut de gamme. Le changement de tempérament est d’ailleurs assez surprenant, et bien que le fabricant ne donne pas d’information sur la puissance en stéréo, je suis convaincu qu’il est un peu plus puissant en Pure Direct… Mais pas que, la plage dynamique ainsi que l’attaque font un bond en avant, et ça s’entend on ne peut plus facilement en passant du mode Stéréo au Pure Direct !

Sur de bonnes bibliothèques, de petites colonnes, son alimentation n’aura pas de problème à tenir, contrôler les motorisations de ces dernières. Et ce même avec un niveau d’écoute sympathique. Inversement si les enceintes sont de bas rendement, ou pourvues de gros/nombreux haut-parleurs, il faudra surveiller son point de limite, pour ne pas gâcher les jolies choses qu’il sort lorsqu’il est dans sa « zone de confort ». Encore une fois je regrette que Marantz n’ai pas opté pour un cœur ayant plus de souffle…

La palette de couleurs dont fait preuve la pré amplification est clairement l’un des points forts de cet appareil. Tout comme son aisance à passer d’un album ensoleillé, comme celui du collectif de Buena Vista, a de plus mélodieux tels qu’Asgeir ou D.Krall.

Le SR7010 décroche d’ailleurs une de mes mentions spéciales sur le dernier opus de l’artiste canadienne. Quelle belle mise en valeur de cette voix si envoutante, ou la petite pointe de rondeur dans le bas n’entache aucunement le rendu. L’articulation et la compréhension sont de tout premier ordre, pour un intégré multicanal, j’entends. Les instruments ont du poids et leurs tailles sont crédibles, mais il y en a eu un qui m’a particulièrement épaté sur sa restitution, c’était le piano ! Nombreuses sont les électroniques cinéphiles à se casser les puces sur cet instrument, mais pas ce Marantz, donc bravo aux ingénieurs.

Sur  Au Pays d’Alice , l’analyse, le discernement des plans sonores, des placements sont louables. C’était du plus précis, et l’image sonore dépasse allégrement les positions des enceintes. Tout juste sur deux ou trois titres il manque un peu de découpage entre voix et instrumentation, mais c’est tout de même une performance ce qu’arrive à sortir l’appareil, sur cet album, pas si facile à retranscrire.

Adèle et F.Cabrel, font partis des plus jolies écoutes faites (encore plus sur les Triangle Elara), et c’est sur ces moments d’essais que le SR7010, récolte ma seconde mention spéciale. Je me suis laissé piéger (sans trop me faire prier) sur ses albums, là où je ne devais passer que quelques titres repères… Je me suis retrouvé à enchainer les morceaux, avec une satisfaction constante sur tout le spectre sonore.

J’ai encore une fois regretté de n’avoir pu lâcher la cavalerie, bien que le volume fût assez élevé, je dois l’admettre. Certaines musiques sont simplement plus enclines que d’autres au « volume ouvert en grand », et là il faut savoir raison garder messieurs dames…

Contrairement à mes habitudes c’est en derniers qu’ont été passés Starway To Heaven de Led’ Zep, et Back In Black d’ACDC. Pourquoi inverser le sens des essais me direz-vous… Et bien, j’avais une certaine appréhension quant aux dynamiques et aux attaques que requerrai ces deux-là. On ne va pas se mentir, autant le rendu est propre et ne démérite pas sur beaucoup de points, mais malheureusement, comme je le présente, il manque l’énergie, l’engagement ou la poigne que demande ce genre musical. Le volume possible n’allant pas de pair non plus avec ces morceaux, fait que je pourrais écrire que ce Marantz sera de bonne compagnie sur du Rock ou Hard Rock.

L’Audissey XT32 :

Bilan de ce test:

J’ai aimé:

  • La qualité d’assemblage et la finition dans son ensemble.
  • La télécommande rétroéclairée (encore trop rare…).
  • La large connectique, avec un remerciement pour avoir pensé aux entrées analogiques directes !
  • Les connecteurs plaqués or, les vis (plaquées ?) cuivre, les borniers d’enceintes.
  • Le câble secteur détachable, donc interchangeable pour un modèle plus qualitatif.
  • L’OSD pas à pas lors de la première mise en route, le plus complet rencontré à ce jour.
  • Le rendu doux, suave mais détaillé, ne fatiguant jamais l’auditeur.
  • La bulle sonore recréée.
  • La partie musicale en stéréo, domaine ou Marantz a toujours été bon sur ses intégrés cinéphiles.
  • La calibration Audissey XT32*(une fois bien comprise).
  • Le bon en avant, clairement audible, une fois l’alimentation soulagée des frontales.

J’aurai aimé:

  • Un peu plus de puissance et de dynamique générale.
  • Une meilleure tenue en stéréo, surtout sur des enceintes colonnes ayant plusieurs haut-parleurs.
  • Une EQ possible, et différente sur les deux caissons de graves.
  • Une meilleure lisibilité des informations sur le rond central en face avant.
  • Que les antennes Wifi et Bluetooth soient solidaires au châssis.
  • Une application IOS ou Android plus complète.
  • Que l’Audissey XT32 soit plus « plug and play » pour les néophytes.

Quelques conseils ?

  • Je ne saurais trop conseiller de joindre un bon câble secteur à votre intégré Marantz, ses prestations n’en sauront que meilleures, ainsi que sa calibration d’ailleurs…
  • Dans le même esprit qu’au-dessus, une barrette secteur de qualité, non filtrée de préférence, pour ne pas jouer ‘’le bouchon’’.
  • Un petit ¼ d’heure de chauffe et vous pourrez profiter pleinement de votre intégré.

Pour terminer je dirai que si le Marantz SR7010 était passé en test, avant « l’autre » électronique essayée…
J’aurai certainement été moins critique, que je ne le suis dans ce retour, car dans l’absolu c’est un très bon appareil. Mais voilà, le planning des essais étant ce qu’il est, il passe après un intégré au tarif équivalent, qui pour ma part se pose comme la référence qualité prix/performances générales, de cette année 2015, l’Onkyo TX RZ900.

Après les tests:

Bien que mes essais étaient finis, et cela pour répondre aux nombreuses demandes que vous m’avez faites sur ce point, j’ai ressorti le Marantz SR7010, et lui ai adjoint un bloc de puissance stéréo sur les frontales.

En l’occurrence, ce n’était pas vraiment un bloc dans le sens du terme, mais mon BC EX-222.1 en donneur de watts/courant qui fut utilisé (pré out fronts du SR7010 sur l’entrée AUX du BC, avec le volume de ce dernier réglé à 12H, vu qu’il ne possède de Bypass). J’ai fait avec ce que j’avais sous la main pour essayer de répondre à vos interrogations.

En Home-cinéma le SR7010 délesté des enceintes avant a bien plus de répondant. Les autres enceintes dessus en profitent pour avoir une meilleure tenue, tant sur la dynamique que sur le volume sonore, le Marantz suit mieux la cadence passé un certain niveau. La centrale bombe le torse et se targue même d’un poids qu’elle n’avait pas auparavant. Les surrounds ne me sont pas apparues « plus grosses » qu’elles ne l’étaient, mais par contre elles remplissent mieux l’espace, la spatialisation grimpe également quelques marches. Ce qui me fait dire qu’au-delà de « comment » l’intégré gère ses partenaires dans cette configuration, la pré-amplification comme la calibration se trouvent bonifiés, ce qui est loin d’être anormal au final quand on sait combien l’alimentation joue un rôle déterminant sur ces points précis.

En stéréo, c’est une libération ! Les Magnat Shadow 205 ou les Triangle Elara LN05 explosent d’expressivité par rapport à leur rendu sur l’amplification interne du SR7010 (et même ACDC et Led’ Zep passent avec conviction maintenant). Le bas du spectre tout comme l’aigu redorent leur blason, et comme le médium profite toujours quand les deux extrémités sont de qualités, vous aurez compris que la partie médiane sonore est de meilleur composition sur ces essais de dernière minute.

Pour ma part, je trouve que le Marantz SR7010 en tant qu’intégré, est un cran en retrait sur la puissance/tenue, par rapport à un Onkyo RZ900, mais aucunement sur sa musicalité, certes un soupçon plus ronde, mais loin d’être en retrait c’est sûr !

Un point qui diffère sur ces deux rivaux, c’est bien leur calibration. Mono point moins précise sur les distances ou fréquences de coupures, mais d’une EQ du canal de grave ahurissante pour l’un… Multi-points et très précise sur les distances/coupures, mais moins performante sur le canal LFE pour l’autre (et ‘’accessoirement’’, un peu plus complexe à appréhender sur ses réglages).

Trois points sont aussi à mettre dans la balance, lors de votre futur achat, je pense à ceux-là précisément :

  • L’ouverture sur l’Atmos plus présente sur le Marantz.
  • L’entrée multi direct in qui ne re-numérise pas le signal, toujours sur le Marantz.
  • Le scaler vidéo présent sur le SR7010.

Ludo, janvier 2016.

Retrouvez l’intégré Marantz SR7010 au meilleur prix chez PASSION HOME CINEMA.